I/ Bonheur, bouddhisme, méditation et Science

Article 1 : Bhoutan : au pays du Bonheur national brut

         Dans ce reportage de Arte, on présente le Bhoutan, qui est un petit pays perché au coeur de l’Himalaya. Découvrez ce royaume qui privilégie le bonheur national brut (BNB), au lieu du produit intérieur brut (PIB). Oui, le bonheur ! Voilà un endroit qui a compris que la vie humaine est plus importante qu’une économie. Cette initiative a été lancée en 1972. Elle s’appuie sur quatre piliers : la protection de l’environnement, la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise, la bonne gouvernance et le développement économique responsable et durable.
Aujourd’hui, le BNB irrigue toute la vie du pays, entraînant de profonds bouleversements. Par exemple, il a pour objectif de devenir 100 % biologique et indépendant des autres pays d’ici 2020. Et cela me semble fortement réalisable. De même, on prépare les élèves à devenir des "ambassadeurs du changement". Avec le changement climatique, il est bien de s’y préparer. De plus, il y a des règles très strictes pour protéger la nature, avec la gestion des ressources naturelles (réglementation stricte de l’abattage des arbres et de l’exploitation minière). Enfin, la santé est gratuite pour tous. En revanche, le tourisme coûte très cher. Pour accéder au pays il faut débourser environ 250 $ par jour et par personne. C’est, en quelque sorte, un pays en voie vers le durable et l’équitable…

Devrions-nous donc pas le suivre ? Néanmoins, le transfert de ce modèle n’est pas possible aux autres pays. Avec la reconstruction économique, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi les malades qui souffrent du cancer ou les destructions dues aux catastrophes naturelles génèrent de l’emploi… Beaucoup d’emploi. Le profit économique d’un pays a plus d’importance dans le monde occidental que la vie humaine ou la planète.

Mais, dans le film, la population ne se dit pas habiter dans le pays du bonheur. Il y a encore des inégalités qu’ils doivent résoudre, comme la pauvreté rurale, l’intégration des jeunes sur un marché de l’emploi ou le défi de l’accroissement démographique dans la capitale. Ils sont aussi revenus sur l’interdiction aussi absolue du tabac dans les lieux publics (qui avait été décidée en 2004). Mais, le plus grand problème est l’immigration. Le pays refoule de nombreux réfugiés népalais (et parfois avec l’aide de l’armée) à la frontière.

Article 2 : Matthieu Ricard

            Dans cet article, on va se pencher sur un personnage important : Matthieu Ricard. Il est né à Aix-les-Bains en 1946. Il a d’abord épousé la Science et fait un doctorat en génétique cellulaire, à l’Institut Pasteur en 1972. Néanmoins, amoureux de l’Himalaya, il part s’y installer définitivement, où il devient moine bouddhiste. Quel changement brutal de projet de vie, non ? Au passage, il y fait également une carrière de photographe. Puis, il devient l’interprète du Dalaï-lama en français en 1989. Aujourd’hui, il écrit des livres et réalise des conférences un peu partout dans le monde,mais surtout en France. Il est l’auteur de plusieurs essais, dont « Plaidoyer pour le bonheur », « L’art de la méditation », et récemment « Plaidoyer pour l’altruisme ». Il a également publié plusieurs ouvrages de photographies tels que « Himalaya Bouddhiste » ou « Bhoutan : terre de sérénité ». L’intégralité de ses droits d’auteur et des bénéfices de ses activités est reversée à l'association Karuna Shechen, dont il est le co-fondateur. Cette association rassemble plusieurs projets humanitaires dans les régions himalayennes (agir contre les inégalités et les souffrances). Ce qui fait que Matthieu Ricard a été décoré en France de l’Ordre du Mérite pour l’ensemble de son travail humanitaire. Mais, lorsqu’il ne voyage pas, il réside au monastère de Shechen, au Népal. Et oui, l’accès au Tibet n’est plus aussi facile qu’autrefois.

Enfin, avec l’Institut Mind and Life, il travaille avec des neuroscientifiques pour comprendre les effets de la méditation sur le cerveau. La Science et l’esprit se rencontrent ! Ce sujet sera plus détaillé dans un prochain article.

Article 3 : Film documentaire : « Des moines en laboratoire »

         Il s’agit d’un film réalisé en 2006 par Delphine Morel, avec la coproduction de Arte France, ADR Productions, Buddhist hoadcasting foundation, YLE TV2 Finland. Il dure 52 minutes et parle de la médiation des moines bouddhistes qui attire la Science qui veut connaître les effets neurologiques. Certes l’article date de plus de 10 ans, mais l’étude de la méditation est en progression de nos jours. Le reportage aborde le sujet des moines bouddhistes volontaires qui participent à des études en laboratoire. La raison pour laquelle est que les moines sont capables de mieux contrôler leurs émotions et de s’ouvrir plus facilement au bonheur. La connaissance de soi en est la clé. De ce fait, des chercheurs américains et français ont travaillé sur le sujet.
Le bouddhisme est une religion née en Inde. Dans sa philosophie, il permet de combattre la souffrance, notamment grâce à l’intermédiaire de la méditation, dont tout le monde peut y arriver. Il apporte un bonheur à soi et la paix dans le monde qui l’entoure. Il n’y a pas de barrière à l’esprit et la sagesse s’acquière de façon simple.

Le reportage est très attaché à la liaison entre la Science et le bouddhisme. Plusieurs rencontres ont été faites durant le film, tels qu’avec le français Matthieu Ricard, des scientifiques, des psychiatres et des moines bouddhistes. Il confronte les deux domaines divergents. L’un ne voit pas une distinction entre l’esprit et le cerveau, l’autre oui. La question de l’esprit qui traverse aussi la mort est un sujet délicat.
La Science s’est désormais emparée de la notion d’esprit. Les Sciences cognitives sont en plein foisonnement. Après tout, c’est l’élément-clé de notre esprit. Néanmoins, le reportage ne se fixe pas sur des résultats scientifiques concrets, car il n’y en a pas. Mais, surtout sur la démarche scientifique, le processus, ainsi que les hypothèses de recherche.
L’émetteur est très ouvert à cette tradition vieille de plus de 2500 ans. Elle sait que cela permet de se lier au savoir moderne de la Science et que c’est une expérience fascinante. L’idée que le développement mental et le développement matériel peuvent s’équilibrer peut  rendre le monde plus humain.